
Le retour de la série « Roseanne », version Trump
Une sitcom pleine de rires enregistrés et de claquements de portes orchestrés va-t-elle réussir là où les meilleures volontés ont échoué : réconcilier les Américains, dont les discordes indépassables enveniment les repas de famille depuis l’élection de Donald Trump ? C’est en tout cas l’ambition de Roseanne, série télévisée relancée à grand bruit le 27 mars sur la chaîne ABC, après vingt ans d’interruption. Portée par son actrice principale, l’humoriste et productrice Roseanne Barr, connue pour sa gouaille, son culot, quelques polémiques et plusieurs récompenses, la sitcom dépeint la vie quotidienne de la famille Conner, archétype de la classe ouvrière blanche, bataillant pour boucler les fins de mois et élever sa tribu.
La sœur : démocrate et féministe
A priori, rien de révolutionnaire dans un scénario calibré pour aborder tous les sujets de société du moment. Sauf que, audace inédite à la télévision, l’héroïne est une électrice assumée de Donald Trump ; un rôle sur mesure pour Roseanne Barr, soutien de la première heure du président américain. Pour coller à la réalité clivée de l’Amérique d’aujourd’hui, les scénaristes l’ont affublée d’une sœur démocrate, féministe, prompte à traiter le reste de sa famille de « deplorable » (« pitoyable »), le mot qu’Hillary Clinton avait choisi pour qualifier les électeurs de Trump. Un casting qui ne doit rien au hasard ou à l’inspiration créatrice d’un auteur.
La politique « diversité » de la chaîne ABC, centrée sur les minorités, avait fait l’impasse sur les « petits Blancs », ces électeurs de Trump à mille lieues des préoccupations hollywoodiennes.
Les responsables d’ABC, ont confirmé que la résurrection de cette série culte, disparue en 1997 des écrans après neuf ans de diffusion, entendait répondre à un vide dans leur programmation. Au lendemain de l’élection de Donald Trump, « on s’est dit : on a beaucoup de choses à apprendre de notre pays, ici, sur la côte [Ouest, réputée…
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